Les 50 ans de l’AJCM

Nous proposons sur un DVD quatre véritables documents historiques, dont deux audios et deux vidéos sur le dialogue entre juifs et chrétiens à Mulhouse.
D’une valeur de 8 €, ce documentaire permet d’entendre les voix de :
-    Jules ISAAC.  Juif, historien, inspecteur de l’Éducation Nationale, il est l’initiateur avec d’autres du mouvement de l’Amitié Judéo-Chrétienne en France. 
-    Roger SPIRA.  Juif, cardiologue, il est avec d’autres l’initiateur de l’Amitié Judéo-Chrétienne de Mulhouse.
A ces deux illustres voix qui résonnent pour nous comme des aiguillons à notre conscience, s’ajoutent
-    un reportage vidéo diffusé sur France 3 Alsace, réalisé avec le concours du magazine  » Paraboles « ,
-    le film officiel des 50 ans d’Amitié Judéo-Chrétienne à Mulhouse.
Ce DVD a été réalisé avec le soutien de la Région Alsace et du Conseil Général du Haut-Rhin.
Son acquisition auprès de Jérôme Batoula, Président de l’AJCM, sera un encouragement au progrès du dialogue entre juifs et chrétiens en Alsace.

Les 18 propositions présentées par Jules Isaac à Seelisberg en 1947

ISAAC, JULES MARX (1877 -1963)
Historien français né à Rennes, il devint inspecteur en chef de l’enseignement d’histoire au ministère de l’éducation nationale.

Il fut cruellement éprouvé par la mort en déportation de sa femme et de sa fille.

Auteur de nombreux ouvrages, il publie en 1946 : « Jésus et Israël ».
Dans ce livre « qui est le cri d’une conscience indignée, d’un cœur déchiré », Jules ISAAC révèle les racines chrétiennes de l’anti-judaïsme et réclame l’instauration d’un dialogue véritable entre Juifs et Chrétiens. En annexe du livre (pages 575-578), il propose 18 points comme base pour corriger l’enseignement chrétien sur les Juifs.

Auteur de nombreux ouvrages, il publie en 1946 : « Jésus et Israël ».
Dans ce livre « qui est le cri d’une conscience indignée, d’un cœur déchiré », Jules ISAAC révèle les racines chrétiennes de l’anti-judaïsme et réclame l’instauration d’un dialogue véritable entre Juifs et Chrétiens. En annexe du livre (pages 575-578), il propose 18 points comme base pour corriger l’enseignement chrétien sur les Juifs.Cruellement éprouvé par la mort en déportation de sa femme et de sa fille, l’historien français Jules Isaac publie en 1846 un livre intitulé « Jésus et Israël », dans lequel il révèle les racines chrétiennes de l’anti-judaïsme et réclame l’instauration d’un dialogue véritable entre Juifs et Chrétiens. En annexe du livre (pages 575-578), il propose 18 points comme base pour corriger l’enseignement chrétien sur les Juifs.

Un enseignement chrétien digne de ce nom devrait :
– donner à tous les chrétiens une connaissance au moins élémentaire de l’Ancien Testament ; insister sur le fait que l’Ancien Testament, essentiellement sémitique – fond et forme, était l’Écriture sainte des Juifs, avant de devenir l’Écriture sainte des chrétiens ;

– rappeler qu’une grande partie de la liturgie chrétienne lui est empruntée ; et que l’Ancien Testament, œuvre du génie juif (éclairé par Dieu), a été jusqu’à nos jours une source permanente d’inspiration pour la pensée, la littérature et l’art chrétiens ;

– se garder d’omettre le fait capital que c’est au peuple juif, élu par Lui, que Dieu s’est révélé d’abord dans sa Toute-Puissance ; que c’est par le peuple juif que la croyance fondamentale en Dieu a été sauvegardée, puis transmise au monde chrétien ;

– reconnaître et dire loyalement, en s’inspirant des enquêtes historiques les plus valables, que le christianisme est né d’un judaïsme non pas dégénéré mais vivace, comme le prouvent la richesse de la littérature juive, la résistance indomptable du judaïsme au paganisme, la spiritualisation du culte dans les synagogues, le rayonnement du prosélytisme, la multiplicité des sectes et des tendances religieuses, l’élargissement des croyances ; se garder de tracer du pharisaïsme historique une simple caricature ;

– tenir compte du fait que l’histoire donne un démenti formel au mythe théologique de la Dispersion – châtiment providentiel (de la Crucifixion), puisque la dispersion du peuple juif était un fait accompli au temps de Jésus et qu’à cette époque, selon toute vraisemblance, la majorité du peuple juif ne vivait plus en Palestine ; même après les deux grandes guerres de Judée (1er et 2ème siècles), il n’y a pas eu dispersion des Juifs de Palestine ;

– mettre en garde les fidèles contre certaines tendances rédactionnelles des Évangiles, notamment dans le quatrième Évangile l’emploi fréquent du terme collectif « les Juifs » dans un sens limitatif et péjoratif – les ennemis de Jésus : les grands prêtres, scribes et pharisiens, – procédé qui a pour résultat non seulement de fausser les perspectives historiques, mais d’inspirer l’horreur et le mépris du peuple juif dans son ensemble, alors qu’en réalité ce peuple n’est nullement en cause ;

– dire très explicitement, afin que nul chrétien ne l’ignore, que Jésus était juif, de vieille famille juive, qu’il a été circoncis (selon la Loi juive) huit jours après sa naissance ; que le nom de Jésus est un nom juif (Yeschouha) grécisé, et Christ l’équivalent grec du terme juif Messie ; que Jésus parlait une langue sémitique, l’araméen, comme tous les juifs de Palestine ; et qu’à moins de lire les Évangiles dans leur texte original qui est en langue grecque, on ne connaît la Parole que par une traduction de traduction ;

– reconnaître – avec l’Écriture – que Jésus, né « sous la Loi » juive, a vécu « sous la Loi » ; qu’il n’a cessé de pratiquer jusqu’au dernier jour les rites essentiels du judaïsme ; que, jusqu’au dernier jour, il n’a cessé de prêcher son Évangile dans les synagogues et dans le Temple ;

– ne pas omettre de constater que, durant sa vie humaine, Jésus n’a été que « le ministre des circoncis » (Romains, XV,8) ; c’est en Israël seul qu’il a recruté ses disciples ; tous les apôtres étaient des juifs comme leur Maître ;

bien montrer, d’après les textes évangéliques, que, sauf de rares exceptions, et jusqu’au dernier jour, Jésus n’a cessé d’obtenir les sympathies enthousiastes des masses populaires juives, à Jérusalem aussi bien qu’en Galilée ;

se garder d’affirmer que Jésus en personne a été rejeté par le peuple juif, que celui-ci a refusé de le reconnaître comme Messie et Fils de Dieu, pour la double raison que la majorité du peuple juif ne l’a même pas connu, et qu’à cette partie du peuple qui l’a connu, Jésus ne s’est jamais présenté publiquement et explicitement comme tel ; admettre que, selon toute vraisemblance, le caractère messianique de l’entrée à Jérusalem à la veille de la Passion n’a pu être perçu que d’un petit nombre ;

se garder d’affirmer qu’à tout le moins Jésus a été rejeté par les chefs et représentants qualifiés du peuple juif ; ceux qui l’ont fait arrêter et condamner, les grands-prêtres, étaient les représentants d’une étroite caste oligarchique, asservie à Rome et détestée du peuple ; quant aux docteurs et aux pharisiens, il ressort des textes évangéliques eux-mêmes qu’ils n’étaient pas unanimes contre Jésus ; rien ne prouve que l’élite spirituelle du judaïsme se soit associée à la conjuration ;

se garder de forcer les textes pour y trouver la réprobation globale d’Israël ou une malédiction qui n’est prononcée nulle part explicitement dans les Évangiles ; tenir compte du fait que Jésus a toujours pris soin de manifester à l’égard des masses populaires des sentiments de compassion et d’amour ;

se garder par-dessus tout de l’affirmation courante et traditionnelle que le peuple juif a commis le crime inexpiable de déicide, et qu’il en a pris sur lui, globalement, toute la responsabilité ; se garder d’une telle affirmation non seulement parce qu’elle est nocive, génératrice de haines et de crimes, mais aussi parce qu’elle est radicalement fausse ;

mettre en lumière le fait, souligné par les quatre Évangiles, que les grands-prêtres et leurs complices ont agi (contre Jésus) à l’insu du peuple et même par crainte du peuple ;

pour ce qui est du procès juif de Jésus, reconnaître que le peuple juif n’y est pour rien, n’y a joué aucun rôle, n’en a même probablement rien su ; que les outrages et brutalités qu’on met à son compte ont été le fait des policiers ou de quelques oligarques ; qu’il n’y a nulle mention d’un procès juif, d’une réunion du sanhédrin dans le quatrième Évangile ;

pour ce qui est du procès romain, reconnaître que le procurateur Ponce Pilate était entièrement maître de la vie et de la mort de Jésus ; que Jésus a été condamné pour prétentions messianiques, ce qui était un crime aux yeux des Romains, non pas des Juifs ; que la mise en croix était un supplice spécifiquement romain ; se garder d’imputer au peuple juif le couronnement d’épines qui est, dans les récits évangéliques, un jeu cruel de la soldatesque romaine ; se garder d’identifier la foule ameutée par les grands-prêtres avec le peuple juif tout entier ou même avec le peuple juif de Palestine dont les sentiments antiromains ne font pas de doute ; noter que le quatrième Évangile met en cause exclusivement les grands-prêtres et leurs gens ;

en dernier lieu, ne pas oublier que le cri monstrueux : « Son sang soit sur nous et sur nos enfants » ne saurait prévaloir contre la Parole : « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ».

LES DIX POINTS DE SEELISBERG

Du 30 juillet au 5 août 1947 eut lieu à SEELISBERG (Suisse) une conférence internationale extraordinaire du COUNCIL OF CHRISTIANS AND JEWS, pour étudier les causes de l’anti-sémitisme chrétien et tenter d’y porter remède. Parmi les soixante-dix personnalités venues de dix-sept pays, on comptait vingt-huit juifs (dont Jules ISAAC), vingt-trois protestants, neuf catholiques et deux orthodoxes grecs. Lors de cette conférence, les Chrétiens prirent conscience de l’état de l’enseignement chrétien à l’égard des Juifs et du judaïsme. Ils mesurèrent l’étendue de la responsabilité chrétienne dans le génocide hitlérien et comprirent qu’il fallait d’urgence corriger l’enseignement chrétien. Ils élaborèrent dix points, largement inspirés des dix-huit propositions de l’historien Jules ISAAC pour éradiquer les préjugés contre les Juifs.

1. Rappeler que c’est le même Dieu vivant qui nous parle à tous, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament.

2. Rappeler que Jésus est né d’une Vierge juive, de la race de David et du Peuple d’Israël, et que Son amour éternel et Son pardon embrassent son propre peuple et le monde entier.

3. Rappeler que les premiers disciples, les Apôtres et les premiers martyrs étaient juifs.

4. Rappeler que le précepte fondamental du Christianisme, celui de l’amour de Dieu et du prochain, promulgué déjà dans l’Ancien Testament, et confirmé par Jésus, oblige « Chrétiens et Juifs » dans toutes les relations humaines, sans aucune exception.

5. Éviter de rabaisser le judaïsme biblique ou post-biblique dans le but d’exalter le Christianisme.

6. Éviter d’user du mot « juifs » au sens exclusif de « ennemis de Jésus » ou de la locution « ennemis de Jésus » pour désigner le peuple juif tout entier.

7. Éviter de présenter la Passion de telle manière que l’odieux de la mise à mort de Jésus retombe sur les juifs seuls. Ce ne sont pas les Juifs qui en sont responsables, car la Croix, qui nous sauve tous, révèle que c’est à cause de nos pêchés à tous que le Christ est mort. (Rappeler à tous les parents et éducateurs chrétiens la grave responsabilité qu’ils encourent du fait de présenter l’Evangile et surtout le récit de la Passion d’une manière simpliste.

En effet, ils risquent par là d’inspirer, qu’ils le veuillent ou non, l’aversion dans la conscience ou le subconscient de leurs enfants ou auditeurs. Psychologiquement parlant, chez des âmes simples, mues par un amour ardent et une vive compassion pour le Sauveur crucifié, l’horreur qu’ils éprouvent tout naturellement envers les persécuteurs de Jésus, tournera facilement en une haine généralisée des Juifs de tous les temps, y compris ceux d’aujourd’hui.)

8. Éviter de rapporter les malédictions, scripturaires et le cri d’une foule excitée : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants », sans rappeler que ce cri ne saurait prévaloir contre la prière infiniment plus puissante de Jésus : « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. »

9. Éviter d’accréditer l’opinion impie que le peuple juif est réprouvé, maudit, réservé pour une destinée de souffrances.

10. Éviter de parler des Juifs comme s’ils n’avaient pas été les premiers à être de l’Église.

Ce message a été rédigé par les membres chrétiens de la Commission religieuse à l’intention des chrétiens. Afin d’éviter tout malentendu, les délégués juifs de cette Commission ont précisé dans une déclaration écrite, qu’ils ne prenaient aucune position quant aux implications théologiques et historiques du texte.

Les participants à cette conférence : le premier assis à gauche, le Grand Rabbin de Roumanie, Alexandre Safran ; derrière lui, debout : le Grand Rabbin adjoint de France, Jacob Kaplan ; l’écrivain Josué Jéhouda, de Genève ; le professeur Selig Brodetzki, président du Conseil représentatif des Juifs d’Angleterre. (L’antisémitisme. Résultats d’une conférence internationale de chrétiens et juifs. Seelisberg, Suisse 1947. Edité par le Conseil International de Chrétiens et Juifs, Genève).

Centre de Recherche, d’Etudes et de Documentation du Yiddish Occidental/alsacien 

10, rue des Frères Lumière – 68093 MULHOUSE Cedex – Tél. 03 89 33 63 91 – FAX 03 89 33 63 99 C R E D Y O CENTRE DE RECHERCHE, D’ETUDES ET DE DOCUMENTATION DU YIDICH OCCIDENTAL

Le CREDYO est une association dont les statuts ont été adoptés le 12 décembre 1986. L’association a été inscrite au Tribunal d’instance de Mulhouse le 16 avril 1986.

Elle compte aujourd’hui plus d’une cinquantaine de membres. Son siège est à l’Université de Haute Alsace.

Membres du Bureau : Astrid Starck-Adler, professeure d’université, 1, rue des Halles, 68100 Mulhouse, présidente.

Roger Harmon, professeur de musique, 118 Hegenheimerstrasse, 4055 Bâle, secrétaire.

Pierre Widolf, comptable, 104, rue de Reiningue, 68990 Heimsbrunn, trésorier.

Le CREDYO est une association à but non lucratif dont l’objectif est la préservation du yidich alsacien, dernière branche vivante du yidich occidental né au moyen-âge dans la vallée du Rhin. Expression de la tradition, de l’histoire et de la culture juives en Alsace, décimés par la Shoah, le yidich constitue non seulement une partie importante du patrimoine alsacien dont il est une composante incontournable, mais de plus il s’intègre dans le grand ensemble du yidich s’étendant de l’Alsace à l’Europe orientale, avant qu’il n’essaime, par suite de l’émigration, sur les cinq continents.

Ce dialecte du yidich a produit une importante littérature qui n’a pas encore été étudiée. Sur la langue elle-même, il existe peu de documents. C’est pour cette raison que le CREDYO, créé en 1986, s’est fixé les tâches suivantes:
1) La mise en lumière de l’importance du yidich alsacien et de l’urgence de son étude
2) La recherche sur la langue et la littérature yidich alsaciennes 1 1
3) La constitution d’archives écrites et sonores
4)L’élargissement du champ de la yidistique par un apport original: celui du yidich alsacien
5) La publication d’œuvres épuisées ( Bibliothèque du CREDYO )
6) L’interaction entre les cultures en présence en Alsace et les influences réciproques
7) La publication des travaux dans la revue : : Les Cahiers du CREDYO (1995-) Grâce au soutien et à la contribution des personnes intéressées, le CREDYO pourra mener à bien la tâche entreprise.

La cotisation s’élève à 35 € pour les membres actifs, de 50 € ou plus pour les membres donateurs. Le montant donne droit à la revue et à une déduction fiscale et à la revue.

Association oecuménique Charles Péguy

« (Chrétien), ne va pas te glorifier…, car ce n’est pas toi qui portes la racine, c’est la racine qui te porte » (st Paul, Romains XI, 18).

ANNÉE 2019-2020

ÉTUDE DE L’HÉBREU BIBLIQUE

Cours d’hébreu biblique chez les sœurs de N.D. de Sion, 10 rue Erckmann-Chatrian, Strasbourg (tél 03 88 35 45 47) :

Niveau 1 (débutants) :

Un lundi sur deux (15h00-16h30h), avec Simone Otteni, à partir du 9 septembre

Niveaux progressants :

Un mercredi sur deux (18h30-20h), avec Christel Klauss, à partir du 2 octobre

Un jeudi sur deux (19h00-20h30), avec Jean Brousse, à partir du 26 septembre.

Week-ends d’hébreu  biblique (avec sr Michèle Debrouwer, nds, 10 rue Erckmann-Chatrian, Strasbourg) : 9-10 nov…

Session « Hébreu et judaïsme alsacien » : 13-18 juillet, avec sr M. Debrouwer et Jean Brousse, Centre St Thomas, Strasbourg-Robertsau (cours le matin, sorties et conférences l’après-midi).

CONFÉRENCES PUBLIQUES

ASSOCIATION ŒCUMÉNIQUE CHARLES PÉGUY  07 77 93 42 18

Jeudi 23 janvier 2020 : Bioéthique : où allons-nous ?, conférence à deux voix avec le docteur Jean-Gustave Hentz, président de la commission éthique de la Fédération Protestante de France et le docteur Elie Botbol, spécialiste du Talmud, en collaboration avec l’AJCS, Salle Blanche, Librairie Kléber, 17h (horaire à confirmer)

Mercredi 29 janvier 2020 : Le Buisson Ardent et la révélation du nom de Dieu, conférence de Françoise Laurent, Professeur à la Faculté de Théologie catholique de Strasbourg, 20h30, FEC, place Saint-Etienne.

Lundi 10 février 2020 : La naissance du christianisme, conférence du professeur Dan Jaffé, en collaboration avec l’Amitié judéo-chrétienne de Strasbourg, Salle Blanche de la Librairie Kléber, 17h (horaire à confirmer)

Jeudi 12 mars 2020 : La sanctification du Nom de Dieu dans le judaïsme et dans le christianisme, conférence à deux voix, avec Gabriel Attias, professeur de pensée juive, et Denis Fricker, professeur à la Faculté de Théologie catholique de Strasbourg, 20h30, au FEC.

JOURNÉE D’ÉTUDE, 9h30-16h30 (sur inscription), avec repas cacher

Dimanche 9 février 2020 : Paul de Tarse et les judéo-chrétiens au miroir du Talmud et des Évangiles, journée d’étude avec Dan Jaffé, Professeur à l’Université Bar-Ilan, Israël. Partenariat avec l’Amitié Judéo chrétienne de Strasbourg (lieu à définir)

INFORMATIONS : Chez les sœurs de N.D. de Sion (tél : 03 88 35 45 47), où vous pouvez trouver renseignements et documentation, 10 rue Erckmann-Chatrian, ou au siège de l’Association (03 88 60 79 43 et jacqueline.cuche@gmail.com), ou auprès du pasteur Fabian Clavairoly, paroisse du Bouclier.

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Bulletin d’adhésion annuelle à remettre lors d’une rencontre ou à renvoyer à Élisabeth Froideval, 31, rue d’Alsace, 67450 Lampertheim (libeller les chèques à l’ordre de l’association).

M. Mme Mlle

(adresses postale ou/et mail)  :

adhère à l’Association œcuménique Charles-Péguy et adresse le montant de la cotisation annuelle (25 euros)

L’Association Oecuménique Charles-Péguy, qui a fêté au printemps 2010 son vingtième anniversaire, fut fondée par un groupe de chrétiens qui, répondant à l’appel de l’Eglise et convaincus de la nécessité de la réconciliation entre juifs et chrétiens, ont voulu mettre au service de leurs frères leur expérience de ce dialogue.

Un nouveau regard

L’Association Oecuménique Charles-Péguy s’adresse prioritairement au peuple chrétien, celui des paroisses ou de tout autre rassemblement d’Eglise, qui, pendant des siècles, y reçut concernant le peuple juif et sa religion un enseignement que le grand historien juif Jules Isaac a désigné comme « l’enseignement du mépris » : rejet par Dieu de l’Israël infidèle et remplacé par l’Eglise (« théologie de la substitution », admirablement illustrée par les si belles statues de l’Eglise et de la Synagogue de notre cathédrale de Strasbourg…), vision négative du judaïsme et du peuple juif, opposition entre l’Ancienne et la Nouvelle Alliances, etc.

Depuis environ cinquante ans, un « enseignement de l’estime » a succédé dans l’Eglise à cet « enseignement du mépris », mais ce dernier a laissé çà et là des traces profondes : dans les mentalités chrétiennes, encore souvent imprégnées d’idées fausses, de préjugés et d’ignorance, mais aussi dans les mentalités juives, trop longtemps habituées à subir des chrétiens persécution, haine ou, au mieux, incompréhension.

Par ses activités, l’Association Charles-Péguy veut aider le chrétien à porter sur le « frère aîné » ce nouveau regard auquel nous convient nos Eglises depuis le concile Vatican II et les grandes déclarations des Eglises Protestantes : regard suscité par l’intérêt, le respect, le désir de découvrir – sans que soit nié ce qui nous sépare – ce qui nous unit, ce lien spirituel intérieur au mystère même de l’Eglise, comme l’affirmait en 1965 le décret conciliaire Nostra Aetate (début du §4).

C’est donc à un double travail de réflexion que sont appelés les chrétiens. D’une part une réflexion sur les racines juives de la foi chrétienne : découvrir dans le christianisme toute la part juive, héritée des origines, leur permettra de mieux connaître leur propre religion, par une meilleure connaissance de Jésus, le juif, et une meilleure compréhension des Ecritures, du 1er comme du 2nd Testament, ce Livre écrit par des juifs et nourri de la tradition juive et du judaïsme hellénistique. D’autre part une réflexion sur le judaïsme en tant que tel, pour lui-même, qui permette aux chrétiens de découvrir les richesses de la tradition juive et la beauté du judaïsme lorsqu’il est vécu en profondeur.

Dans le cœur de ceux qui s’engagent dans cette double réflexion surgit alors la question essentielle : quelle est la vocation du peuple de la 1ère Alliance, « alliance qui n’a jamais été révoquée » (Jean-Paul II) puisque « les dons et l’appel de Dieu sont sans repentance » (saint Paul) ? Quel est son rapport à la vocation de l’Eglise ? Quel sens profond peut avoir leur dialogue, pour eux mais aussi pour le monde ?

 

Une démarche de réconciliation

Ce nouveau regard posé par l’Eglise sur le peuple d’Israël est inséparable d’une connaissance de l’histoire des relations entre juifs et chrétiens durant ces deux millénaires, histoire compliquée et douloureuse, dont la mémoire juive est sortie profondément meurtrie et qui l’habite encore (je n’évoquerai ici que la seule accusation monstrueuse et absurde de « peuple déicide », qui a causé tant de souffrances au peuple juif et qui persiste encore dans bien des mentalités chrétiennes). Nous, chrétiens, ne pouvons vouloir rencontrer les juifs et ignorer cette mémoire juive. La réconciliation entre juifs et chrétiens ne peut faire l’économie d’une prise de conscience ni du poids de l’histoire (l’Eglise doit assumer son passé, et les Pasteurs de nos Eglises nous en montrent l’exemple, au plus haut niveau) ni de la responsabilité chrétienne dans les souffrances séculaires du peuple juif. Telles sont les démarches que doivent accomplir les chrétiens, préalables à toute véritable rencontre entre l’Eglise et la Synagogue. Telles sont les conditions indispensables à toute réconciliation. L’histoire de leurs relations est telle que c’est bien au frère cadet de se mettre en route, le premier, vers le frère aîné, et sans attendre aussitôt de lui une réponse. Seuls la sincérité de la démarche, et le temps,  nécessaire à toute conversion des cœurs, des cœurs chrétiens comme des cœurs juifs, permettront une véritable réconciliation. Le reste appartient à Dieu.

 Une démarche œcuménique

L’Association Charles-Péguy est une association œcuménique, où catholiques et protestants œuvrent ensemble à tous les niveaux. Cette caractéristique lui paraît de plus en plus essentielle, tant il est vrai que le dialogue avec les juifs favorise l’œcuménisme. En effet, en plaçant les chrétiens en face de leurs frères aînés du peuple d’Israël, il leur fait prendre une conscience plus vive de ce qui les unit dans la foi au Christ – et par conséquent du mal que représente leur division et de l’infidélité qui est la leur à la Parole du Christ (« qu’ils soient Un ! »). En outre, en leur faisant découvrir toute la richesse qu’apporte la différence juive, il les rend plus sensibles à l’enrichissement mutuel qu’apportent aux chrétiens leurs propres différences et à se réjouir que, là encore, du mal puisse jaillir le bien.

 Sur les pas de Péguy

Dans ses rapports avec les juifs, qui furent toujours nombreux dans son entourage, Charles Péguy, ce grand écrivain chrétien, peut être un modèle pour notre temps. Sa fréquentation quotidienne des juifs lui a permis de les comprendre et de pouvoir dire, dans son beau livre Notre Jeunesse : « Je connais bien ce peuple ».  Révolté par l’antisémitisme qui se déchaîna durant l’Affaire Dreyfus et par l’antijudaïsme de l’Eglise de son temps, habité par une sympathie profonde, Péguy a perçu la souffrance juive et en a été lui-même profondément ému. Ayant retrouvé la foi, non seulement il leur a conservé son  amitié, mais c’est cette amitié qui a façonné, imprégné le regard de chrétien qu’il a alors porté sur eux et l’a à tout jamais gardé d’une vision négative du juif. C’est cette amitié qui lui a permis de voir en tout juif, quel qu’il soit, le fils du peuple élu, du « peuple des prophètes », comme il appelle si souvent Israël, avec un infini respect.  Cette attitude n’exclut pas la lucidité : il y a « d’énormes quantités d’imbéciles et en Israël et en chrétienté », constatait-t-il. Nous voulons nous mettre à l’école de Péguy et regarder nos frères aînés avec le même respect et la même exigence. Israël, peuple élu, est porteur d’une vocation qui le dépasse : proclamer dans le monde la sainteté de Dieu. L’Eglise a reçu le même appel. Hommes pécheurs, juifs et chrétiens portons ce trésor « dans des vases d’argile », comme dit saint Paul. Saurons-nous mutuellement nous aider à donner le meilleur de nous-mêmes ? « Soyez de meilleurs chrétiens pour que nous soyons de meilleurs juifs », demandait un ami. Là est le vrai dialogue.

Jacqueline Cuche, Vice-présidente.

 Fondée au printemps 1990, l’Association Oecuménique Charles-Péguy inscrit son action dans le travail de réflexion et de dialogue avec le judaïsme mené par les Eglises chrétiennes depuis la dernière guerre. En lien avec les aumôneries étudiantes, les responsables de la catéchèse et les services d’Eglise œuvrant au dialogue interreligieux, elle entretient aussi des relations privilégiées avec la Communauté Israélite de Strasbourg.

Activités :

L’Association Oecuménique Charles-Péguy propose cours d’hébreu biblique, conférences publiques, journées et soirées d’étude, documentation et informations diverses, notamment par l’envoi régulier à ses adhérents d’une lettre-circulaire.. Elle promeut dans le diocèse le Dimanche du Judaïsme et est amenée à animer des soirées, des sessions de réflexion sur le judaïsme et le dialogue judéo-chrétien devant toutes sortes de publics (classes, paroisses, catéchètes, communautés religieuses, groupes divers….) qui lui en font la demande.

Renseignements auprès du siège de l’Association ou des Sœurs de N.D. de Sion (03 88 35 45 47).

 « PERMANENCE SUR RENDEZ-VOUS« 

  • Chez les sœurs de N.D. de Sion (tél : 03 88 35 45 47), où vous pouvez trouver renseignements et documentation, 10 rue Erckmann-Chatrian,
  • ou au siège de l’Association  (03 88 60 79 43),
  • ou auprès du pasteur Fabian Clavairoly, paroisse du Bouclier (07 77 93 42 18).

 Bulletin d’adhésion annuelle  (cliquer)

AJC DE COLMAR

CYCLE ANNUEL DE CONFÉRENCES DE
L’AMITIÉ JUDÉO-CHRÉTIENNE DE COLMAR

ANTISÉMITISME: UN MAL QUI RESURGIT

Mardi 28 janvier 2020, 20h, Salons de l’Orangerie, Chemin du Dornig, Colmar
FRÈRE Louis-Marie COUDRAY, directeur du Service National pour les relations avec le judaïsme de la Conférence des évêques de France : « Antijudaïsme, antisémitisme, anti-sionisme »

Aujourd’hui des manifestations d’antisémitisme resurgissent, Un débat est ouvert sur la notion d’antisionisme et son lien avec l’antisémitisme. L’antijudaïsme fait partie de l’histoire des rapports entre l’Église et le peuple juif. Il nous faut éclairer nos esprits sur ces différentes catégories. Comment aujourd’hui définir ces termes et ces notions. Quels sont leurs rapports ? Quelle est la part du religieux, du culturel et du politique dans chacune de ces notions ? leurs évolutions au cours de l’histoire. Comment les appréhender et en faire un bon usage aujourd’hui ?

Mardi 11 février 2020, 20h, Salons de l’Orangerie, Chemin du Dornig, Colmar
Georges BENSOUSSAN, historien des mondes juifs, « Les habits (presque) neufs d’une vieille passion ».

L’antijudaïsme, renommé à la fin du XIXe siècle antisémitisme, est incompréhensible sans l’évocation de ses racines chrétiennes, d’une nouvelle religion née du judaïsme et dont l’hostilité radicale à l’endroit de ses racines forgera les consciences pour des siècles. La passion antijuive va imprégner le psychisme collectif de l’Europe pour en faire la terre d’élection du préjugé antijuif. Cette passion de nature paranoïaque (« eux ou nous »), épouse les cadres culturels de son époque. De là, le passage d’un antijudaïsme religieux à un antijudaïsme national puis « racial ». Pourtant, le fond de ce rejet reste identique : une haine rédemptrice qui cristallise sur un objet maudit (« les Juifs ») des passions millénaristes et purificatrices. En 1945, après la destruction que l’on sait, on pouvait croire l’Europe débarrassée de ce fléau. C’était mal comprendre la nature de cette peste émotionnelle qui resurgit aujourd’hui, mais au nom de l’antiracisme et de l’« amour de l’Autre ». Pour cristalliser sa passion sur le rejet d’un État, moins de sa politique que de son droit à l’existence.
La haine antijuive a donc mué sous nos yeux du « peuple en trop » à l’« État en trop ». Et ce fantasme de destruction est d’autant plus inquiétant qu’il rencontre un antijudaïsme arabo-musulman d’une virulence rare, et, verbalement au moins, quasi génocidaire. Aujourd’hui, la détestation d’Israël met en danger le signe juif vivant quand, chaque 27 janvier, les Juifs disparus dans la Shoah font l’objet d’une communion universelle.

Mardi 17 mars 2020, Salons de l’Orangerie, Chemin du Dornig, Colmar
Florence Taubmann, pasteure et ancienne présidente de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France, Combattre l’antisémitisme par la judéophilie !

Repérer, analyser, dénoncer l’antisémitisme sous toutes ses formes est essentiel mais ne suffit pas. Il faut saper le pouvoir de la haine par celui de l’amitié. Amitié née de la découverte de ce que sont le judaïsme et le peuple juif, et nourrie de la connaissance de tout ce qu’ils signifient pour l’ensemble de l’humanité. D’un point de vue chrétien, témoigner de cette amitié et partager cette connaissance s’impose d’autant plus que c’est du cœur du peuple juif que le monde a reçu le Messie qui a fondé l’Église et ouvert à tous le chemin de l’Alliance.

«VOYAGE DE MÉMOIRE» À AUSCHWITZ du 27 au 29 octobre 2020

L’Amitié judéo-chrétienne de Colmar organise du 27 au 29 octobre 2020 un « voyage de mémoire » à Auschwitz. Il faut être membre de l’association pour y participer. Le départ se fera le mardi 27 vers 6h30 de l’aéroport Bâle/Mulhouse, arrivée à Cracovie à 8h10 (vol Easy Jet). Visite de Cracovie et
de l’ancien quartier juif. Mercredi : visite d’Auschwitz et de Birkenau avec un guide spécialisé (3 heures et demie) ; visite de l’exposition « Les labyrinthes » de Marian Kolodziej, ancien prisonnier d’Auschwitz, à Harmeze ; retour à Cracovie ; jeudi : visite de la mine de sel de Wieliczka, avec un guide spécialisé (3 heures). Décollage à 16h35, arrivée à Bâle/Mulhouse à 18h35 (vol Easy Jet).

Le prix par personne, sur la base d’un groupe minimum de 21 personnes, est de 420€/personne pour les membres de notre association et comprend le vol AR, l’hôtel Wyspianski, les repas sans boisson, le guide, l’autocar, les tickets d’entrée. Il faut compter avec un supplément de 42€ pour une chambre individuelle.
À propos des repas cacher à Cracovie : les repas cacher (cuisinés dans des ustensiles spéciaux, bénis et transportés dans des conditions adéquates) reviennent cher : il faut compter un supplément de l’ordrede 20€ par repas (déjeuner et dîner). Reste le problème du petit-déjeuner. On peut très facilement trouver des repas « façon cacher », sans viande de porc, avec du bœuf ou du poisson, ou des repas végétariens. Pour les repas « façon cacher», il faut compter 3 ou 4€ de plus par repas. Faites-nous savoir ce
que vous voulez manger (repas strictement cacher, façon cacher avec bœuf ou poisson, végétarien). On peut demander aux restaurants où nous irons manger de nous communiquer leurs menus et commander avant le voyage pour tout le séjour.
Nous serons accompagnés par Christophe Woehrlé, docteur de histoire contemporaine (université de Bamberg), qui a notamment écrit Marc Lucius (1888-1962), « Juste parmi les nations » ? et qui est l’initiateur en France de la pose des Stolpersteine en France. »

Les pré-inscriptions sont ouvertes jusqu’au 31 décembre 2019 ; nous vous demandons un acompte de 130€ par personne à envoyer pour cette même date au trésorier de l’association, Théodore Stussi 23 av. Clemenceau 68 Colmar. Tél. : 03 68 07 43 57 thema.stussi@gmail.com

ATELIERS

Comme les années précédentes l’Amitié Judéo-Chrétienne de Colmar organise deux groupes de lectures, l’un portant sur un texte biblique et l’autre un livre choisi par les participants. Ces groupes se rencontrent environ toutes les quatre à six semaines à des dates convenues par les parti-
cipants.

Atelier «TEXTES BIBLIQUES» — Responsable: Théodore Stussi (03 68 07 43 57)
Ce groupe poursuit dans une atmosphère conviviale l’étude de textes bibliques. La présence de membres juifs ou chrétiens lisant l’hébreu est appréciable et permet un accès plus direct à l’original.

Les deux années précédentes, ce groupe avait travaillé sur le Livre de Job, puis celui de Jonas et enfin sur des Psaumes. Actuellement, il se consacre à la lecture de l’histoire de Joseph dans la Genèse (chap. 37-50).
La prochaine rencontre se fera à l’église Saint-Paul, av. de Paris à Colmar, jeudi 16 janvier 2020 à 17h15 à partir du chapitre 37, verset 28.

Atelier «LECTURES» — Responsable: Claude Mouchet (03 89 27 27 11)

Ce second groupe étudie des ouvrages plus ou moins récents en rapport avec le dialogue judéo-chrétien, choisis par les participants ; il lit actuellement le livre publié sous la direction d’Élisabeth Parmentier Une bible des femmes. Auparavant, il avait lu Réflexions sur la question antisémite de Delphine Horvilleur et L’identité juive du philosophe alsacien André Neher.
Ce groupe se réunira chez Nicole Lefèvre 11 rue Aristide Briand à Colmar le lundi 20 janvier 2020 à 17h30 pour s’entretenir sur « Le courage des femmes » et « Histoires d’étrangères » (p. 116-157).

 

Toutes les conférences débutent à 20h et se tiennent désormais aux Salons de l’Orangerie, Chemin du Dornig, 68000 Colmar ou 77 route de Neuf Brisach, 68000 Colmar  03 89 41 33 02.
Pour se rendre aux Salons de l’Orangerie en venant de Colmar en direction de Horbourg, tourner à gauche juste avant la station de lavage autos de l’hypermarché Leclerc. À cent mètres du feu, vous avez à droite un immense parking qui se trouve juste devant l’entrée des Salons de l’Orangerie.

 

L’AJCC a été fondée en 2008, mais dès 2000 existait déjà un groupe informel, Juifs et chrétiens pour se mieux connaître. Cette première appellation indiquait l’un des buts essentiels de ce groupe : plus de deux générations après la Shoah, on constatait que les juifs et les non-juifs de Colmar constituaient des groupes étrangers l’un à l’autre, que les préjugés contre les juifs, notamment dans le monde chrétien, étaient toujours vivaces, ainsi qu’on l’a constaté localement lors de la profanation du cimetière de Herrlisheim en 2004, et que nous en faisons de nouveau l’expérience douloureuse actuellement en France et en Europe. On l’aura compris, la connaissance réciproque entre juifs et non juifs, la lutte contre l’antisémitisme font partie de nos objectifs premiers.

AJC DE STRASBOURG

CONFÉRENCES PUBLIQUES ORGANISÉES PAR
AMITIÉ JUDÉO-CHRÉTIENNE DE STRASBOURG 06 13 02 26 14

Jeudi 23 janvier 2020, 17h (horaire à confirmer), Salle Blanche, Librairie Kléber: conférence à deux voix avec le docteur Jean-Gustave HENTZ, président de la commission éthique de la Fédération Protestante de France et le docteur Elie BOTBOL, spécialiste du Talmud.  » Quand un juif et un chrétien abordent les questions sociétales d’aujourd’hui ». En collaboration avec Charles Péguy.

JOURNÉE D’ÉTUDE, 9h30-16h30 (sur inscription), avec repas cacher
Dimanche 9 février 2020 : « Paul de Tarse et les judéo-chrétiens au miroir du Talmud et des Évangiles », journée d’étude avec Dan JAFFÉ, Professeur à l’Université Bar-Ilan, Israël. Partenariat avec l’Amitié Judéo-Chrétienne de Strasbourg. En collaboration avec Charles Péguy.

Lundi 10 février 2020 : 17h (horaire à confirmer), Salle Blanche, Librairie Kléber, Dan JAFFÉ, professeur à l’université Bar-Ilan : « La naissance du christianisme ». En collaboration avec Charles Péguy.

Mercredi 18 mars, Jean-Luc ROTH et son orchestre, concert de musiques chrétiennes et du Moyen-Orient. En collaboration avec Decere.

 

L’Amitié Judéo-Chrétienne de Strasbourg (AJCF Strasbourg) est l’antenne locale strasbourgeoise rattachée à l’AJCF, elle fonctionne avec un comité composé de juifs, catholiques et protestants. Janine Elkouby en est la Présidente en exercice depuis 2009 (voir son interview (2009) et la liste de ses publications).
L’antenne strasbourgeoise a été créée dans les années 1960 sur l’impulsion du Pr. Lazare Landau z’l (1928-2012), les autres membres fondateurs étant le Pr. André Neher z’l (1914-1988), le Pr. Marcel Simon (1907-1986), éminent historien du judaïsme antique, des débuts du christianisme et des relations entre le christianisme et le judaïsme dans l’Antiquité tardive, le Pr. Edmond Jacob (1909-1998), ansi que le Père Join-Lambert (oratorien) et le père Lichtenberg (dominicain). Sur les débuts de l’amitié judéo-chrétienne à Strasbourg, on peut lire Arrêt sur image et quelques extraits du mémoire de maîtrise de Florence Malhame.